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le projet en détail

Un projet de Cinéma plein air fluvial qui reconnecte avec le monde rural

 

Kaïzoku part à la rencontre des habitants des berges de rivières.
Le cours d'eau est un élément omniprésent sur terre qui a toujours eu une fonction vitale pour l'homme.

On s'en sert pour l'irrigation, pour le transport, pour la communication, pour la délimitation. La rivière est autant une barrière qu'un passage, autant un puissant allié qu'un indomptable destructeur.

 

Avec l'arrivée des transports rapides, le cours d'eau a été délaissé, souvent abandonné, les barrages producteurs d'électricité ont paradoxalement coupé les communications entre aval et amont. L'immense réseau d'eau présent sur le territoire français a été peu à peu remplacé par des rails de lgv, des autoroutes à trois voies, skype, facebook, et toute la culture du 'tout de suite' et du 'jetable'.

 

Kaïzoku renoue avec un rythme plus doux, plus proche de l'enfance, où on avait besoin de vivre les informations avant de les intégrer et de passer à la suite. Où l'on contemplait, observait : les enfants ne comprennent jamais les adultes pressés, le vite-vite est un non-sens.


 

Le mouvement au cœur du projet...

 

Le cinéma c'est le mouvement de l'image, le départ en voyage de l'imagination, la stimulation au rêve, le générateur d'idées, de forces. Et tout cela est en accord avec le mouvement du bateau, qui conduit toute cette énergie de port en port, de rive en halte, vers les habitants, comme une bulle d'imaginaire déposée dans des roseaux, prête à laisser écouler sa sève.

 

L'itinérance existe pour apporter du rêve à ceux qui ne peuvent (ou ne savent) pas bouger.
Parce qu'ils n'ont pas appris ou qu'ils ont oublié, ou parce que simplement tout le monde est différent et que les nomades ont toujours cohabité avec les sédentaires, de manière amicale et enrichissante.

 

 

 

 

 

 

 

 

L'accessibilité à tous...

 

on est dans la continuité du sens du mouvement, d'amener le cinéma là où il n'y en a pas (plus?), pour diminuer les temps de trajet.

 

Le prix fait partie des obstacles, c'est pourquoi nous pratiquons le prix libre pour adhérer à l'association et la gratuité pour les projections, pour que chacun donne selon ses moyens, et pour que le cinéma ne reste pas ce qu'il est devenu : un divertissement de luxe.

 

 


 

Des films en lien avec l’eau : patrimoine fluvial et patrimoine cinématographique

 

Pour cette première édition de bateau-cinéma, il fallait une cohérence entre les valeurs de Kaïzoku et le choix des films.

 

Et pour illustrer les infinies facettes de la vie rythmée par l'eau qui coule, quoi de mieux que des films qui en parlent ?

La recherche n'a pas été simple, mais les résultats donnent un spectre vaste, entre documentaires, courts-métrages, longs, musicaux et muets, le sujet du fleuve interpelle toutes les époques.

 

Les films que nous allons diffuser communiquent le côté paisible et néanmoins inexorable du fleuve qui s'écoule : une seule trajectoire possible, deux directions (amont, aval), l’eau limitée par les berges, au delà la terre.

Contrairement à la mer et aux océans, qui s'apparentent à un désert d'eau, où les bateaux sont traversant, où le rêve d'un marin est toujours d'arriver au port, contrairement à l'eau salée, à ses monstres, tempêtes et ennemis, une rivière d'eau douce est comme une veine de la terre, on ne s'en éloigne jamais bien loin, mais les dangers ne sont pas moindres.

 

Les symboles sont forts : on remonte un fleuve comme on remonte le temps, ou pour rechercher une origine, ses racines, ou la vérité. On descend une rivière comme si on suivait un chemin tout tracé, mais qui se révèle plein d’embuches. On sillonne des canaux, sans courant, en faisant des allées et venues, comme dans la vie. Ou l’on regarde couler l’eau, depuis un bord, ou les bateaux, comme si eux avaient une destination et qu’on n’arrive pas à choisir une direction.

 

Et le bateau fluvial, tellement proche de la terre, reste radicalement loin du mode de vie terrien, toujours en suspension, toujours en mouvement, toujours prêt à partir, il s'agit d'un ilot flottant, qui amène d'autres perspectives.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cinéma doit rester un moyen de communication et de partage, un moyen d'expression artistique qui utilise mille façon de faire passer une idée.

Sur les 17 étapes 14 sont des villages, lieux prioritaires car généralement mal desservis, autant par les transports et les accès que par les spectacles et les divertissements, le canal étant longé par l'autoroute et la ligne tgv, oui, mais qui ne marquent pas l'arrêt à la porte des habitants. Les noms de villages évoquent pour la plupart des citadins une station service ou un point kilométrique.

En passant par ces lieux oubliés de la ville et du ''grand spectacle-grand public'' on les sort de l'abstraction, ils redeviennent concrets et existants.

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